Tout droit sorti de mes cahiers d'écriture, des textes que j'ai écrit, anciens et nouveaux, histoire de vous délecter l'esprit avec des surprises. Allez-y un à un ou plusieurs à la fois pour les gourmands.
Tuesday, August 31, 2010
Tourisme à Hoi An
Il pleut doucement
Une journée à Hoi An
Parfaite pour regarder le temps
Qui s'écoule, qui s'envole, passant
M'effritant, me consumant au fil des ans.
Assis en face de la Thu Bon river où les bateaux tanguent doucement, les passant vêtus de leurs imperméables transparents, multicolores, déambulent lentement. …au gré de la pluie qui glisse en fines goutelettes du haut de leur chapeau de paille conique, du haut de leurs épaules jusqu'au bas de leurs pieds nus, de leurs sandales souillées.
Le silence est interrompu par le battement régulier de la pluie sur la rue tout juste en face de nos pieds. La rue nous offre, elle aussi, des moments vibrant de mélodies peu communes. Les crics cracs des vélos passant en sifflant sourdemment de leurs pneus étroits sur le pavé mouillé et les motos pétaradant doucement, annoncant leur venue. Il n'y a pas de klaxons ce matin, enfin! C'est pour cela que je trouve tout si paisible et reposant ;-)
Les habitants se sont pour la plupart réfugiés chez eux. Les touristes se sont réfugiés dans leur chambre d'hôtel climatisée ou dans ces bars tonitruants offrant peu de dépaysement. Je ne veux pas être étiqueté touriste même si aux yeux de la majorité j'en suis un. Je veux être un gourmet des styles de vie, un botaniste des gens du monde, un anthropologue des arts culinaires. Un admirateur devant une grande toile vivante qui ne demande qu'à entrer dedans à la première occasion. Mais pas un simple touriste en quête d'exotisme. Je veux comprendre. C'est plus, c'est mieux, c'est difficile!
Sens la bruine sur tes feuilles, sur tes mains alors que se lève la brise.
Apprécie ces secondes qui s'écoulent lentement, portées par les gouttes de pluie. Elles tombent maintenant avec fracas dans une chaudière de métal qui recueille le trop plein d'un toit de toile agé.
SB
E:1er novembre 2002
Tuesday, August 24, 2010
Si Hanoï était une femme
Si Hanoï était une femme,
elle serait grande et élancée,
mince comme ses rues étroites
qui s'entrecroisent commes des jambes,
infinies.
Elle serait belle et mystique
comme les pagodes antiques
sombres et inaccessibles,
serties au centre du lac Hoan Kiem.
Elle se déplacerait avec grâce
parmi la jungle urbaine,
insensible aux bruits, aux passants,
au traffic et aux marchands.
Elle serait invitante, insistante et disponible
comme les vendeurs qui se jettent sur nous
au détour de chaque coin de rue.
Elle aurait de longs poils noirs sous les bras,
surprenant l'étranger qui la déshabille,
tout comme nous surprennent
les boutiques et magasins du moyen âge
cotoyant, sans fini, les boutiques de notre âge
Si Hanoi était une femme,
elle aurait les dents noircies
par l'insouciance de ses habitants
et l'haleine putride des déchets jettés à ses pieds,
à la rue.
Elle serait vêtue d'un flamboyant costume traditionnel,
blanc, un peu transparent,
nous permettant de voir juste un peu...
comme ce que nous touristes pensons connaître de cet univers.
SB
E:15 octobre 2002
elle serait grande et élancée,
mince comme ses rues étroites
qui s'entrecroisent commes des jambes,
infinies.
Elle serait belle et mystique
comme les pagodes antiques
sombres et inaccessibles,
serties au centre du lac Hoan Kiem.
Elle se déplacerait avec grâce
parmi la jungle urbaine,
insensible aux bruits, aux passants,
au traffic et aux marchands.
Elle serait invitante, insistante et disponible
comme les vendeurs qui se jettent sur nous
au détour de chaque coin de rue.
Elle aurait de longs poils noirs sous les bras,
surprenant l'étranger qui la déshabille,
tout comme nous surprennent
les boutiques et magasins du moyen âge
cotoyant, sans fini, les boutiques de notre âge
Si Hanoi était une femme,
elle aurait les dents noircies
par l'insouciance de ses habitants
et l'haleine putride des déchets jettés à ses pieds,
à la rue.
Elle serait vêtue d'un flamboyant costume traditionnel,
blanc, un peu transparent,
nous permettant de voir juste un peu...
comme ce que nous touristes pensons connaître de cet univers.
SB
E:15 octobre 2002
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